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James Ngumbu attire l'attention du régime des Joséphistes au pouvoir à Kinshasa sur le départ de la Monuc.

Publié le par afriqueflashinfo.over-blog.net

"Le départ de la Monuc, la résurgence des rébellions etc ... ce sont les calculs politiques du régime de Kinshasa"

James Ngumbu Munganga, secrétaire général de l'Association de la Presse Panafricaine.

Le 17 avril 2010, les ambassadeurs du Conseil de Sécurité des Nations-Unies effectueront leur visite annuelle en République Démocratique du Congo pour décider de l'avenir de cette force d'interposition qui serait arrivée au bout de son mandat. Une visite particulièrement significative cette année car le gouvernement congolais demande le départ de la Monuc et les avis sont partagés sur la question.

Invité sur France 24 pour évoquer cette question dans le cadre de l'émission Focus, le journaliste congolais qui est également secrétaire général de l'APPA a indiqué que le départ de la Monuc serait un piège que Joseph Kabila et ses affidés voudraient tendre aux Congolais." Je me demande comment peut-on faire partir la Monuc dans un pays qui ne possède ni l'armée, ni la police et encore moins, une gendarmerie? Tout porte à croire que M. Kabila n'a pas envie d'organiser des élections en 2011. Il veut se débarrasser des témoins jeunant pour garder la main mise sur la jeune démocratie naissante''-a-t-il fait remarqué.

Depuis un certain moment, la République Démocratique du Congo et la Monuc s'engagent dans un bras de fer sur le mandat de ces forces qui sont basées au Congo depuis plus de dix ans.

Les deux partenaires ne parlent pas le même langage. Alors que le pays est pratiquement dirigé d'une manière peu moderne et occupé à faire des opérations ponctuelles, nombreux sont qui s'interrogent sur la nécessite de cette passe d'armes. La République Démocratique du Congo est dépourvu d'une armée républicaine, d'une police nationale et d'une gendarmerie sans compter la désorganisation administrative qui se fait remarquer au Congo. Il suffit simplement de suivre l'évolution des différentes opérations concoctées avec le Rwanda voisin, notamment Kimia 1 et Kimia 2 ou les divers Amani Léon que les Congolais qualifient de Moziki ya Léo, pour saisir la force exacte des militaires congolais.

 

Répondant à une question sur la perception que se fait le peuple congolais sur la Monuc, notre confrère a reconnut que les éléments de la Monuc sont impliqués dangereusement dans les bavures, viols des femmes congolaises, trafic illicite des matières premières, notamment l'uranium qui pourrait être utilisé par certains casques bleus.

Cependant "a-t-il enchainé," toutes ses tares on les trouve bien du côté des FARDC que au sein du gouvernement congolais.

Il a repris d'ailleurs ces éléments sur le reportage où lors des attaques de la ville de Mbandaka, un témoin explique comment les militaires congolais se sont mis à violer leurs propres compatriotes au lieu de s'occuper de la rébellion.

Alors que les rebelles n'ont touché pas même à une mouche. Des tels actes prouvent à suffisance que le pays manque une armée, entretenue par Joseph Kabila en sa qualité de chef suprême des armées et garant de la sécurité au pays.

Mais la situation sur le terrain permet-elle l'agitation manifestée par l'Etat congolais ? La réponse est sûrement difficile à donner d'autant plus que plusieurs facteurs sont à prendre en compte.

En effet, il faut d'abord recadrer la feuille de route du contignent onusien et renégocier son mandat. Du côté congolais, la réorganisation des FARDC est un impératif majeur et le président Kabila qui a déjà annoncé ses intentions belliqueuses en s'octroyant tout le pouvoir, se sent parfaitement à l'aise pour demander le départ de la Monuc. Penserait-il à faire appel à l'armée rwandaise ? Rien n'est moins sûr!

Selon les analystes indépendants, Joseph Kabila veut s'accaparer de tous les leviers du pouvoir mais la présence de la Monuc l'en dissuade mollement. Il n'est point un secret d'affirmer qu'après son élection, il a tout misé pour établir lentement mais sûrement l'Etat d'exception. Pour mémoire, le parlement, l'opposition parlementaire et toutes les institutions sont à ses bottes. Dans ces conditions, on voit très mal comment le RAIS organisera-t-il des élections libres et transparentes l'an prochain comme le lui demande la communauté internationale.

La balle est du côté de ceux qui l'ont porté au pouvoir parfois au mépris de la volonté des Congolais.

 


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envoyé par afriqueredaction. - L'actualité du moment en vidéo.
Néanmoins, le départ de la Monuc ne doit rester indefinement en RDC. Elle doit permettre aux Congolais de prendre en mains leur destinée.

Et l'heure de faire de comptes sonnera dans des meilleures conditions ; Il ne faut pas que l'on vive l'expérience chypriote où ces forces ont fait plus de 35 ans repoussant d'année en année leur retrait avec la bénédiction du conseil d'administration.

 

Le débat est passionnant certes, mais la prudence doit être de mise sinon, on est repartit pour tomber dans guet-apens!

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